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Sainte-Bazeille. La crise sanitaire met des associations en difficultés

La crise sanitaire a mis en difficulté les associations sportives qui ont souvent vu le nombre de licenciés diminuer, parfois fortement, et qui s’inquiètent pour leur avenir.

Lors d’une réunion de préparation au parcours du cœur et à la foire à la fraise, deux événements qui se dérouleront à Sainte-Bazeille mi-avril et début mai, la municipalité avait convié les dirigeants des associations sportives afin de mobiliser des bénévoles.

Mais c’est en fin de réunion, lors d’un tour de table initié par Christian Jadas, élu qui menait cette réunion, que les présidentes et présidents ont fait part de leurs difficultés et inquiétudes pour leur association. Bazidanse, qui rassemblait plus de 120 danseurs pour sa première année d’existence en 2019-2020 a vu son effectif baisser de 30 % et ses activités passer au ralenti. Idem pour le judo avec une baisse de 30 % des licenciés. Pour le rugby, c’est le côté convivial qui en a pris un coup mais aussi les finances avec l’impossibilité d’organiser les repas du vendredi soir ou les réceptions mais aussi l’absence de buvette.

Le bénévolat en a aussi pris un coup comme l’a rappelé Michel Lemaître : « C’est difficile de renouveler les bénévoles. Mais c’est un mal profond qui date d’avant le Covid ». Christian Jadas est allé dans ce sens en évoquant l’urgence de « revoir le statut du bénévolat » pour inciter les gens à plus s’investir : « Des gens qui viennent faire quelque chose pour rien, il n’y en a plus ».

Inquiétudes
Le club de Wa-Jutsu a lui « perdu certains ados pas vaccinés » mais a son effectif stabilisé. Le plus impacté parmi les dirigeants présents est le président de Forme Bazeillaise, qui comptait une bonne trentaine de membres et qui aujourd’hui est passé à une dizaine. « Je ne sais pas comment je vais faire l’année prochaine. Je voulais renouveler mon matériel mais je ne peux pas » explique Gilles Maisonneuve qui a créé cette association en 2009 et qui craint de devoir arrêter cet été. Heureusement, pour d’autres, la crise n’a pas eu trop d’impact voir aucun comme pour les Pétanqueurs Bazeillais qui comptent le même nombre de joueurs mais dont le président Jean-Claude Anglade regrette « deux personnes non vaccinées qu’on a dû mettre de côté ».

Au karaté, pour maintenir leur effectif, les dirigeants ont dès le début décidé de trouver des solutions, notamment en organisant les entraînements en extérieur malgré une météo parfois peu clémente. Une petite victoire puisqu’ils sont passés de 37 licenciés à 41 cette année. Son président, Jean-Marie Le Guyader, a conclu ce tour de table en encourageant les dirigeants des autres clubs avec ces mots : « Ce qu’il faut faire, c’est ne pas baisser les bras ».