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Guerre en Ukraine : Dons, bénévolat, hébergement… A Nantes, l’aide humanitaire s’organise autour de l’association Tryzub

L’association Tryzub coordonne avec la Maison de l’Europe la collecte humanitaire au départ de Nantes. Elles sont soutenues par Nantes métropole.
Particuliers, professionnels de santé et entreprises peuvent contribuer.
Un premier départ à destination de la frontière ukrainienne, en Pologne, est prévu vendredi.
Depuis le début de la guerre en Ukraine il y a six jours, les propositions d’aide et de dons se multiplient un peu partout en France. Beaucoup d’habitants se demandent comment être utile et à qui s’adresser, sans forcément trouver de réponse évidente. À Nantes et sa région, c’est l’association franco-ukrainienne Tryzub qui coordonne la mobilisation humanitaire, avec l’appui de la Maison de l’Europe ( Europa Nantes) dont les locaux se trouvent boulevard de la Prairie au Duc sur l’île de Nantes. Nantes métropole et la mairie de Nantes soutiennent également leur action.

« On veut amener de l’aide médicale, matérielle et financière pour les civils restés chez eux ou déplacés, ainsi que pour les blessés militaires. Il y a beaucoup de dons qui nous sont déjà parvenus et que nous avons déposés ici, à la Maison de l’Europe. Il nous faut maintenant cibler les besoins pour ne pas être débordés », explique Liliana Malka, vice-présidente de l’association Tryzub.

« On se démène, les journées sont trop courtes »
Le premier besoin de collecte* concerne les médicaments (antidouleurs, antibiotiques, antiseptiques, dentifrices, serviettes hygiéniques etc.) et le matériel médical d’urgence (pansements, civières, trousses hémorragie, bandages etc.). Le deuxième besoin concerne l’alimentation (produits secs, céréales, barres énergétiques, conserves etc.). Enfin, du matériel de camping (tente, tapis, réchaud, vaisselle réutilisable, lampes de poche, piles) est également recherché, de même que des camions de grande capacité pour transporter les dons. « Nous nous adressons aux particuliers mais aussi aux professionnels de santé, aux grossistes et aux entreprises. Toute aide sera la bienvenue », précise Victoria Egorov, autre vice-présidente de l’association.

La Maison de l’Europe, sur l’île de Nantes, accueille un centre d’appels pour gérer les dons en faveur de l’Ukraine.
La Maison de l’Europe, sur l’île de Nantes, accueille un centre d’appels pour gérer les dons en faveur de l’Ukraine. – F.Brenon/20Minutes
Tryzub, qui recherche un second lieu de stockage à Nantes, est aussi en quête de bénévoles pour « trier les dons » et « conduire les camions » en Europe. Un premier départ est prévu dès vendredi jusqu’à la frontière polonaise, au nord-ouest de l’Ukraine. « On apprend à vivre en temps de guerre, à gérer les émotions. On se démène, on répond aux demandes, les journées sont trop courtes. On ne peut pas rester les bras croisés à s’inquiéter pour notre famille et nos amis », explique Liliana Malka, dont le fils est resté au pays.

Des candidatures pour héberger
L’association, qui d’ordinaire essaie de créer du lien entre les 300 ressortissants ukrainiens résidant en Loire-Atlantique, reçoit également depuis quelques jours les candidatures de familles nantaises prêtes à héberger d’éventuels réfugiés. Une quarantaine de familles se sont déjà manifestées. La préfecture de Loire-Atlantique s’organise aussi en ce sens, en lien avec les municipalités et associations. « Je suis surprise par cet élan de solidarité. Je découvre le côté magnifique du peuple français », ajoute Liliana Malka.

En parallèle, Nantes métropole a annoncé ce mercredi qu’elle allait attribuer une subvention exceptionnelle de 10.000 euros à la Maison de l’Europe. Le fonds d’aide d’urgence de la ville de Nantes, constitué de 40.000 euros, pourrait, lui aussi, être débloqué rapidement, indique la collectivité.

Dans le reste du département, la Banque humanitaire du Pallet réalise aussi un gros travail de collecte auprès des particuliers. Elle prévoit des départs de camions avant la fin du mois.