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Guerre en Ukraine: A Paris, plusieurs associations ont besoin de bénévoles

Comment aider les Ukrainiens depuis Paris ? Beaucoup se posent la question. Depuis plusieurs jours, une immense chaîne de solidarité s’est mise en œuvre. Plusieurs associations – parmi lesquelles Aurore ou encore la Croix-Rouge – sont à la recherche de bénévoles pour accomplir certaines missions essentielles.

Ces derniers jours, beaucoup de collectes de dons ont été réalisées dans la capitale pour soutenir les Ukrainiens, parfois par des particuliers mais aussi dans les 17 mairies d’arrondissement qui collectent depuis le début de la guerre les produits les plus essentiels, tels que des produits d’hygiène, de soins, de puériculture ainsi que des produits alimentaires non périssables.

Des dons qui sont envoyés en Ukraine, mais qui peuvent aussi servir sur place, à Paris, dans l’un des 3 centres d’accueil qui ont ouvert pour accueillir les réfugiés ukrainiens arrivés en France. Le premier – opéré par France Terre d’Asile – a ouvert dans le 18e, alors que deux gymnases – gérés par l’association Aurore – ont ouvert dans les 10e et 12e arrondissements.

TRIER LES DONS ET LES VÊTEMENTS
La première mission consiste donc à trier les dons. Tout se déroule au sein de la plate-forme parisienne de stockage et de logistique des dons pour les Ukrainiens, installée dans un hangar de 1.700 m2 situé porte de Clignancourt (18e).

Là, l’idée est de séparer les produits de première nécessité qui partiront directement vers Kiev, de ceux qui seront utilisés sur place. Mais aussi de trier les vêtements reçus quotidiennement par les mairies d’arrondissement, selon la taille et la saison.

ACCUEILLIR LES RÉFUGIÉS UKRAINIENS
Une autre mission consiste à accueillir les réfugiés ukrainiens qui arrivent dans les gares parisiennes. C’est la Croix-Rouge qui s’occupe de ce dispositif, qui permet «d’identifier leurs besoins, de les orienter vers d’autres gares pour ceux en transit, vers des structures d’accueil pouvant les accompagner dans leurs démarches administratives ou vers des lieux d’hébergement temporaire».

Dans ce cadre, l’association recherche des bénévoles qui parlent en priorité ukrainien, russe ou anglais «pour apporter un soutien aux équipes de bénévoles de la croix rouge et traduire les échanges».

En parallèle, l’association Aurore agit en complément à la Gare de l’Est (10e), pour conduire les réfugiés au centre d’accueil ouvert dans le gymnase Paradis (10e). «Nous recherchons des bénévoles pour accueillir et accompagner les Ukrainiens depuis leur arrivée à la gare de l’Est jusqu’à leur départ vers leur prochaine destination», peut-on lire sur la fiche mission.

ORGANISER DES ANIMATIONS POUR LES ENFANTS
Des bénévoles sont également attendus pour aider à l’encadrement des enfants, et leur «proposer des animations […] pendant que leurs parents échangent avec les équipes de professionnels». Deux sites, gérés par l’association Aurore, sont concernés : le gymnase de la rue de Bercy (12e) et celui de Paradis (10e).

«Cette mission nécessite d’avoir déjà une bonne expérience de l’animation d’enfants et une bonne dose d’agilité pour animer en dépassant la barrière de la langue», prévient l’association.

TRADUIRE LES ÉCHANGES POUR LES TRAVAILLEURS SOCIAUX
Celle-ci recherche aussi des bénévoles prêts à jouer les interprètes entre les Ukrainiens accueillis et les travailleurs sociaux. «Cette mission nécessite de bonnes bases de conversation en ukrainien ou en russe, pas besoin d’être totalement bilingue», rassure l’association Aurore, qui explique que la mission se déroule principalement au centre d’accueil du 12e.

Même demande de la part de la Circonscription des affaires scolaires et de la petite enfance (CASPE) du 18e arrondissement, qui a besoin de traducteurs au centre d’accueil de France Terre d’Asile ouvert dans le 18e ainsi qu’à l’école de la rue Eva Kotchever (18e), qui accueille des familles avec enfants.

Plusieurs dizaines de palettes ont été chargées dans un camion en partance pour Kiev.
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A noter que la majorité de ces missions sont répertoriées sur le site de la Fabrique de la solidarité qui chapeaute l’organisation générale de l’accueil des réfugiés ukrainiens à Paris. Enfin, le 3975, numéro de la Ville de Paris, répond à toutes les demandes concernant l’organisation de l’accueil des réfugiés pour tous ceux qui souhaitent s’investir.

HÉBERGER UNE FAMILLE UKRAINIENNE
Pour ceux qui le souhaitent et qui en ont la place, il est aussi possible d’héberger une personne seule ou une famille ukrainienne. Que ce soit pour un temps très court ou un temps plus long, l’association Utopia 56 met en relation les réfugiés avec les personnes qui ont un canapé-lit, une chambre de libre voire des locaux vides (bureaux, lieux de culte…).

Dans ce cadre, les personnes accueillantes sont accompagnées à 100 % par l’association, qui se tient disponible 24h/24 en cas d’urgence.

EMBAUCHER UN RÉFUGIÉ UKRAINIEN
Enfin, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Paris se mobilise à son tour, et propose un club d’entreprises pour faciliter l’accueil et le recrutement des réfugiés ukrainiens à Paris. Au programme : l’organisation de réunions d’information mais aussi de séances de job datings.

Les chefs d’entreprise ou tout autre profil de recruteurs, qui seraient susceptibles d’embaucher ces réfugiés ukrainiens, sont donc recherchés pour y participer.