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« Les projets, ce n’est pas ce qui manque ! », lâche dans un rire, Patrick Le Rouzic, président de l’association Écoute solidarité partage, installée à Vexin-sur-Epte (Eure), dans le village d’Écos.

Après avoir repris les rênes de l’association en 2017, Patrick Le Rouzic n’a pas cessé de la faire évoluer : boutique solidaire, épicerie anti-gaspillage, aides aux travailleurs précaires… Sa détermination est toujours intacte pour adoucir le quotidien des plus démunis, en revanche, la place manque.

« Nous sommes installés dans 60 m² en préfabriqués. Une partie est réservée à la boutique solidaire et une autre, de 25 m², est consacrée à l’épicerie anti-gaspillage. Quand on rencontre entre 50 et 80 personnes dans ce petit espace, ce n’est pas jouable. »

Patrick Le Rouzic, président de l’association
Manque d’espace
Avec les travaux de rénovation prévus dans le centre-ville d’Écos, l’association va devoir déménager avant la fin de l’année. « La municipalité nous a proposé un terrain près de l’ancien centre de loisirs Les Crayons de couleurs », annonce le président.

L’association restera donc à Écos, dans ses mêmes préfabriqués. Mais Patrick Le Rouzic voit plus grand.

« Il nous faudrait au moins 200 m² pour accueillir tous les bénéficiaires qui viennent d’Écos mais aussi de Vernon et même de Mantes-la-Jolie ! Or, un algeco® de 60 m² coûte entre 60 et 90 000 euros. Nous sommes une association caritative. Nous n’avons pas les moyens d’assumer ce financement. »

Patrick Le Rouzic, président de l’association
« Toucher un maximum de personnes »
Face à la demande grandissante, Patrick Le Rouzic souhaite étendre le champ d’action de l’association de l’autre côté de Vexin-sur-Epte, à Tourny.

« Vexin-sur-Epte s’étend sur 115 km² et la nationale coupe la commune en deux. Nous avons besoin de créer une seconde identité de l’autre côté de Vexin-sur-Epte, à Tourny afin de toucher un maximum de personnes »

Patrick Le Rouzic
Une cuisine pour l’association ?
Afin d’alimenter l’épicerie anti-gaspillage d’Écos, Patrick Le Rouzic fait le tour des supermarchés et récupère les denrées encore utilisables mais dont la date de consommation est expirée. Dans sa quête, il récupère 10 tonnes de fruits et légumes par an. Pour les conserver plus longtemps et faire le bonheur des bénéficiaires, le président de l’association a une idée en tête : « J’aimerais créer une cuisine pour qu’on puisse cuisiner ces denrées », explique-t-il. Patrick Le Rouzic fait évoluer l’association en fonction des besoins de la population, de ce qu’il entend, etc. « Une ancienne couturière souhaite rejoindre notre association. Elle a proposé de faire des retouches de vêtements abîmés pour nous. Avec ses compétences, on pourrait imaginer de faire des ateliers de couture », raconte le président qui n’hésite pas à saisir toutes les opportunités qui se présentent à lui.

Ce dernier assure qu’un local de 70 m² à Tourny pourrait être accordé à l’association. L’idée serait donc d’y créer une boutique solidaire, comme à Écos et à l’avenir, pourquoi pas une épicerie anti-gaspillage.

« Pour cela, il nous faut des bénévoles supplémentaires qui seraient prêts à faire la route jusqu’à Tourny », souligne le président. Ce dernier assure qu’il y aura de quoi alimenter cette nouvelle boutique : « J’ai un bâtiment de 600 m² où sont stockés tous les articles qui pourraient être vendus à petit prix dans le local. »

En plus de toucher un plus large public, cette boutique permettra de créer des emplois : « Il nous faut des personnes fixes pour assurer des horaires réguliers. Les bénévoles ont une vie à côté et ne peuvent pas assurer les permanences tout au long de la journée », explique Patrick Le Rouzic.