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Pour aider les Ukrainiens depuis Quimper, il cofonde une association d’aide aux réfugiés

Quatre jours après le début de la guerre en Ukraine, Fabien Le Loup, de Quimper (Finistère), a cofondé une association pour venir en aide aux réfugiés. L’objectif : collecter des produits de première nécessité et organiser l’accueil des Ukrainiens. Un premier convoi part ce week-end.

« On est en 2022 et il y a une guerre en Europe. Qu’est-ce que je peux faire ? » Cette question a traversé l’esprit de nombreux Européens, passé le choc de l’annonce de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022. Déterminé à agir à son niveau, Fabien Le Loup, entrepreneur dans l’événementiel habitant Quimper (Finistère), a monté une association pour venir en aide aux réfugiés de cette guerre.

À l’aube de la guerre, c’est ce qu’il a proposé à son amie Annia Pringault, Ukrainienne habitant Lamballe (Côtes-d’Armor), alors que le frère de celle-ci repartait au pays s’engager dans la réserve et que ses parents étaient toujours à Kiev. « C’est le meilleur moyen d’aider ici », se disent-ils. Le soir même, la machine est lancée. En une journée, une dizaine de bénévoles les rejoignent. Des contacts en préfecture des Côtes-d’Armor permettent à la nouvelle association, intitulée Je soutiens l’Ukraine, de recevoir une validation de leur dossier en urgence. « On est obligé d’être rapide, là-bas ils n’attendent pas. »

« Comment les accueillir ? »
Ils établissent une priorité : la collecte de ressources pour les réfugiés. Deux ont déjà eu lieu dans les Côtes-d’Armor, deux autres sont prévues samedi 12 mars à Brest et Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) dans les centres Carrefour, de 10 h à 18 h. « On transférera les produits nous-mêmes, en rejoignant des contacts qu’on a en Pologne ou directement en Ukraine, pour une association humanitaire locale et un orphelinat », raconte le Quimpérois. Le premier convoi part de Bretagne ce week-end. « Et si des réfugiés veulent nous accompagner pour le retour, ils viennent. »

Car le second volet de l’association consiste en l’organisation de l’accueil des victimes de la guerre. Un problème de taille : « Comment les accueillir ? Il y a certes des gens qui lèvent la main, mais pour combien de temps ? Une semaine ? Un mois ? Trois mois ? Et les enfants vont où ? Dans quelle école ? Car ils risquent de ne pas rentrer en Ukraine avant longtemps… » L’accueil par des particuliers est ainsi « une première solution éphémère ». Mais les regards sont surtout tournés vers les pouvoirs publics avec l’installation de protocoles d’accueil. Et surtout de moyens. Sachant que les premiers réfugiés sont déjà arrivés en Bretagne.

Besoin de fonds
Pour payer l’essence, les voitures, les produits de première nécessité etc… « Il faut des fonds. » C’est pourquoi l’asso a lancé une campagne de dons sur Kengo.bzh, site internet Brestois.

À Lamballe, où se situe le siège de l’asso, Annia, élue présidente de la structure, et les bénévoles locaux mettent de nombreux volontaires et entreprises dans la boucle solidaire. Le rôle de Fabien Le Loup, qui recherche toujours des bénévoles, est de réaliser « la même chose à Quimper et dans le Finistère. Cela permettra de créer un bon rayon en Bretagne. » De multiples contributions ont déjà émergé, comme le don de 9 000 € de vêtements neufs par l’entreprise de Pleuven Vague de style.

Le Quimpérois constate ainsi quotidiennement « de la bonne volonté chez énormément de gens à vouloir aider les Ukrainiens. C’est plutôt chouette. » Une consolation d’autant plus précieuse face au désastre de la guerre.