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L’association lunelloise Famille au grand cœur recherche plusieurs bénévoles

L’association accueille des réfugiés appartenant à la communauté LGBT depuis un peu plus d’un an. De l’accueil d’urgence à l’insertion professionnelle, elle recherche des volontaires.

L’association Famille au grand cœur est née en mars 2021, à Montpellier. Si, au départ, elle accueillait une vingtaine de jeunes réfugiés, majoritairement originaires de pays d’Afrique, aujourd’hui ils sont plus d’une cinquantaine. Des jeunes âgés entre 18 et 30 ans qui fuient pour la plupart leurs pays à cause de persécutions du fait de leur orientation sexuelle.

De Montpellier à Lunel, un besoin de volontaires
À travers l’association, ces réfugiés sont accueillis et accompagnés. Mais face à la demande toujours plus grandissante, l’association doit sans cesse trouver des bénévoles supplémentaires. « Ces jeunes ont besoin d’accompagnement. Ça peut aller de l’aide à la demande d’asile, aux démarches administratives comme l’ouverture des droits de santé, ou encore à l’insertion professionnelle, comme la rédaction de CV, de lettre de motivation ou la préparation aux entretiens », explique Anaïs Trouchet, travailleuse sociale au sein de l’association.

À travers des entretiens au préalable, les bénévoles sont donc orientés vers le pôle d’accompagnement le plus approprié à leurs envies et leurs compétences. En plus d’un besoin sur Montpellier, l’association a lancé un appel aux bénévoles sur les réseaux sociaux pour les communes de Frontignan et Lunel.

« Certains jeunes sont hébergés sur Montpellier, mais il y en a aussi logé dans les centres d’accueil de demandeurs d’asile des communes voisines. Et sur Lunel et Frontignan, nous avons besoin de bénévoles pour les aider notamment pour prendre les transports comme le train par exemple », explique-t-elle. Une aide qui leur permettra notamment de se rendre à leurs rendez-vous pour leurs papiers.

Recréer une structure familiale
Outre les bénévoles, l’association recherche également des familles d’accueil à Montpellier, Lunel et aux alentours. « Actuellement, nous avons obtenu quatre appartements d’urgence, exclusivement sur Montpellier. Mais cela nous revient cher. Les loyers peuvent aller de 1 800 à 2 000 euros », explique, de son côté, Youba Touré, coordinateur opérationnel au sein de l’association.

Des acquisitions rendues possibles grâce à la campagne de financement lancée en février dernier, et qui a permis à l’association de récolter 20 000 euros. Les familles d’accueil permettraient ainsi de loger un plus grand nombre de jeunes, en plus de favoriser la pratique de la langue, et de faciliter l’intégration de ces réfugiés à la société française. « Cela leur permet d’apprendre les coutumes françaises », ajoute Anaïs Trouchet.

Avec une rémunération de 15 euros par jour pour les familles accueillant un jeune, l’idée est surtout de leur permettre de retrouver une structure familiale, bien souvent perdue lors de leur exil. « L’idée est vraiment qu’ils vivent comme un membre de la famille », insiste-t-elle.

Des rencontres sont organisées entre les familles désireuses d’accueillir des jeunes réfugiés et les membres de l’association afin d’expliquer le processus. « Il n’y a pas de conditions particulières, mis à part le fait d’avoir une chambre pour la personne. Mais l’échange permet surtout de mettre en relation la bonne famille avec le bon jeune. Par exemple, une famille assez maniaque sur le ménage, on va lui diriger un jeune qui leur correspond », image-t-elle.

Si, au départ, le contrat est pour une durée de trois à six mois, ce dernier peut être renouvelable. « L’objectif est de proposer un accueil sur du long terme. Car beaucoup de jeunes vivent à la rue ou dans des squats. L’idée est de tout faire pour éviter qu’ils y retournent », précise la travailleuse sociale.