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Carnaval de Dunkerque : les associations carnavalesques vont-elles survivre ?

Ce jeudi, l’association des bals de carnaval dunkerquois (ABCD) a donc décidé à l’unanimité de ne pas organiser de bals et de suivre les recommandations de l’Etat. En plus de la tristesse face aux pertes de dons s’ajoute l’inquiétude. L’ABCD se demande désormais comment résister économiquement.

« Des milliers voire des millions d’euros » de pertes sont à déplorer. Même s’il est encore trop tôt pour faire les comptes d’après Thomas Dancel, président de l’association des bals de carnaval dunkerquois (ABCD), il est déjà évident que l’ABCD ne s’en sortira pas sans subventions.

Les bals au Kursaal de Dunkerque sont donc annulés. Cette décision fait suite aux recommandations de la préfecture lundi dernier. Le préfet a recommandé aux organisations d’annuler les festivités à cause de la situation sanitaire.

« Pas facile mais responsable »
Un sentiment amère persiste envers la recommandation de la préfecture, « c’est une non décision du préfet, ils nous renvoie la patate chaude », déplore Thomas Dancel. C’est dans ce contexte que l’ABCD a fait le choix de suivre les recommandations de l’Etat. « C’est pas facile mais c’est responsable. Si un bénévole attrape cette saloperie de virus et y reste, je me vois mal avoir ça sur la conscience. Les chiffres sont là, le taux d’incidence est encore fort. »

 

Des pertes humaines et économiques
A chaque bal, environ 80 % des bénéfices sont reversés aux associations. Du côté des Corsaires dunkerquois, un bal représente 50 000 euros de dons. « Ces fonds peuvent servir à acheter une chaudière, une voiture pour une personne handicapée ou un chien pour une personne aveugle, indique Jean-Louis Flour, le président. Les corsaires sont tristes. Pour nous, un bal, ce n’est pas une course au bénéfice mais une course aux dons. »

Chaque année, le bal de La Jeune France, une association de chorale, permet de payer le pianiste, le chef de choeur et les frais de la chorale. La Jeune France fait des prestations tout au long de l’année, « jusqu’à maintenant elles étaient gratuites mais nous allons devoir les rendre payantes pour survivre », rapport Erick Verlet, président de l’association.

même au sein de l’ABCD y a plus d’argent

« On est rincé, on n’a plus de trésorerie, on est en cessation de paiement. Quand il y a des soucis financiers, on est solidaires entre associations carnavalesques mais même au sein de l’ABCD y a plus d’argent », s’inquiète Erick Verlet qui s’apprête à envoyer des demandes de subventions aux instances culturelles de la région.

L’ABCD espère un soutien de la mairie de Dunkerque, de la communauté urbaine de Dunkerque (CUD). Jean-Louis Flour tout comme d’autres représentants d’associations ne pouvait s’imaginer un tel scénario, « en 2021 on se disait ça va aller mieux en 2022. En 2022 ça va pas mieux. »